Filière sécurité

2012/11 - Sur les traces des canuts lyonnais

Par Administrateur Sermenaz, publié le mercredi 14 janvier 2015 16:28 - Mis à jour le vendredi 30 janvier 2015 22:37

Les élèves de la classe de 1 AS ont découvert, lors d’une visite de la Croix-Rousse, les conditions de vie et de travail des canuts, ces travailleurs de la soie lyonnais.

 

Les canuts

A Lyon, au XIXè siècle, on compte 110 000 à 120 000 canuts (maîtres tisseurs et compagnons). Leurs conditions de travail sont rudes : ils travaillent jusqu’à 16 heures par jour, debout ou courbés. Les ateliers étaient familiaux : on vit dans la pièce où on travaille. Le métier à tisser est situé, à la meilleure place dans l’appartement, c’est-à-dire devant la fenêtre, pour bénéficier de la lumière. On dort dans la soupente (aujourd’hui : mezzanine). Pour ne pas altérer les fils, la pièce est peu aérée et les risques de maladies ( phtisie) sont grands. Les canuts se révoltent en 1831 pour protester contre les « soyeux » (négociants) qui fixent les prix de la soie, mais leur révolte sera fortement réprimée (150 morts). L’origine du mot « canut » est probablement « canette »(bobine de fil placée dans la navette du métier à tisser).

Anaïs, Marine, Morgane et Solenn

 

Le métier à tisser

Il a été inventé par Jacquard, un canut lyonnais. Le nom familier du métier est « bistanclaque » (bruit que l’on entend quand on tisse). On dit que le métier à tisser est l’ancêtre de l’ordinateur car le métier Jacquard utilisait des cartes perforées permettant de programmer le travail. On pouvait tisser jusqu’à 7 000 fils et faire des motifs très compliqués. Les métiers à tisser sont très hauts : 3m80 et les poutres du plafond (fréquentes dans les appartements lyonnais) servent à le fixer.

Céline, Chloé, Tania et Victorine
 

 

La Croix-Rousse

Ce quartier lyonnais a trouvé son nom au 16è siècle grâce à une croix réalisée en pierres « dorées » provenant de la ville de Couzon au Mont d’Or, au nord de Lyon. Cet espace est essentiellement rural à la fin du 18è siècle et les canuts ont pu au cours du 19è siècle construire des immeubles adaptés à la production textile : les façades sont simples, sans décoration, avec des fenêtres hautes (comme les appartements qui doivent accueillir les métiers à tisser). On dit à Lyon que la Croix-Rousse est la colline qui travaille (en raison du travail des canuts) et Fourvière la colline qui prie (en raison du grand nombre d’édifices religieux)

Adrien, Anthony, Steven et Joris
 

 

Les traboules

Elles sont la particularité de Lyon, notamment du quartier de la Croix-Rousse. « Traboule » vient du latin « transambulare » qui veut dire « passer à travers ». Les traboules permettent de passer à travers des immeubles et sont de vrais raccourcis entre les rues. Au 19è siècle, elles étaient pour les canuts des sortes d’allées d’usine. Lors de la seconde guerre mondiale, elles ont servi de refuges aux Résistants. Une des plus longues traboules de la Croix Rousse est celle de la Cour des Voraces qui permet de relier les rues Diderot, Imbert Colomès et la montée Saint Sébastien.

Aurélie, Crystal et Doriane